D’après le British Allergy Foundation, 45 % de la population en Europe et en Amérique du Nord serait concernée par une ou plusieurs intolérances alimentaires et ce, pour beaucoup, sans le savoir. Nombreux sont les coeliaques ou intolérants au gluten à combiner plusieurs intolérances. Le duo gluten-lactose est le plus connu mais il en existe d’autres.
Contrairement à l’allergie dont les manifestations sont immédiates, l’intolérance ou encore appelée « allergies de type III » se manifeste quelques heures voir quelques jours après l’ingestion de l’aliment et peut durer toute une vie générant ainsi de lourdes séquelles au niveau du tube digestif mais aussi de nombreuses pathologies telles que : problèmes cutanées, respiratoires, articulaires, maladies auto-immune, surpoids, stress, déprime, insomnie, migraines …
Pour reprendre les mots du Docteur Jean-Pierre Willem, auteur de ‘Les intolérances alimentaires, je ne veux plus être malade’ aux Editions Trédaniel, l’intolérance aurait « un caractère sournois et occulte ». Les symptômes pourraient être sans manifestations digestives, très discrets, n’entraînant pas au début de troubles majeurs.
Nous ne naissons pas forcément avec des intolérances. Elles peuvent se développer dans le temps. Elles seraient la résultante de l’interaction de différents éléments tels que l’aseptisation de notre environnement, l’introduction précoce d’un aliment chez les nourrissons, l’ajout systématique d’additifs dans les produits de l’industrie agroalimentaire, les polluants environnementaux mais aussi le stress, les infections intestinales, les médicaments ou encore une alimentation monotone …
Il est parfois difficile d’identifier une ou plusieurs intolérances. Des tests sanguins existent en France permettant de mesurer le taux d’anticorps IGG (et non IGE lors d’une allergie). Le test Imupro 300 est l’un des plus connus.
Intolérante au gluten mais aussi aux produits laitiers, je souffrais dernièrement de la récidive de certains symptômes. Je me suis donc rendue au laboratoire du docteur Zamaria à Paris dans le 16e arrondissement. Après une série de questions sur les symptômes et intolérances déjà connues puis une prise de sang, on m’a proposé de réaliser un examen complémentaire pour détecter une candidose.
Une dizaine de jours plus tard, j’ai reçu les résultats par courrier ainsi qu’une liste de médecins à proximité de chez moi spécialisés dans la lecture des résultats. Ma prise de sang a révélé une importante intolérance au blé (et, oui en plus du gluten), au champignon, au blanc d’œuf, à la nectarine, à l’agar-agar, aux moules, à l’amarante et à la graine de cola.
Il existe plusieurs niveaux de sensibilités. On vous recommande de ne plus ingérer les aliments non tolérés pendant plusieurs mois voire années. Les aliments peuvent ensuite être réintroduits un à un sous surveillance médicale mais ils doivent être consommés occasionnellement. Il faut aussi respecter le principe de la rotation alimentaire (cycle de 5 jours) pour éviter de nouvelles intolérances.
Remarque : Ces tests ont un certain coût et ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale. Toutefois, certaines mutuelles peuvent les prendre en charge.
Les liens utiles :
– Makanaibio vous raconte aussi ses tests au laboratoire ZAMARIA.
27/06/2013 at 08:15
J’ai aussi fait cette prise de sang dans ce laboratoire et les résultats sont époustouflants! Outre l’intolérance au blé (et non au gluten comme on le pensait depuis 2 ans) je suis intolérante à la pomme de terre et aux amandes. A d’autres aliments aussi mais qui sont moins consommés parce que blé + pomme de terre c’est très embétant, notamment car beaucoup de produits sans-gluten ont de la fécule de pomme de terre! En tout cas après quelque jours d’éviction j’allais déjà beaucoup mieux. Ca vaut le coup de faire cet examen, malgré son prix.